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Pour Marie Josse Covo, professeur d'art plastique, l'artiste interprète toujours et "suggérer c'est encore plus dire que le vrai;  par des silences et des coups de gomme, on met de la poésie. La véracité tue le dessin, on la trouvera dans l'expression; il y a de la fulgurance dans la ressemblance."

D'autre part, notre professeur trouvait qu'il valait  mieux faire des fautes avec audace que de faire des détails mous et savoir accueillir "ses surprises" qui peuvent être belles à regarder. 

"Regarder les vides, découper l'espace, mettre des valeurs contrastées, laisser des silences, ne pas faire de contours précis, tout en laissant quelques lignes de construction pour donner de la force, laisser le crayon se promener sur la feuille comme le faisait Giacometti afin de laisser l'œil travailler et imaginer ce qui n'est pas dit, telles étaient ses recommandations. (...) C'est bien de voir le crayon qui sème en cherchant, et qui, quand il trouve, appuie un peu, car des qu'on lève le crayon, on est dans le raisonnement et plus dans le senti. Trop de détails encombrent le discours; de la mémorisation, nait l'improvisation."

Ses conseils continuent à me guider aujourd'hui dans mes réalisations et me permettent de regarder ce que je dessine comme si c'était la première fois et de chercher à ne pas tout voir.

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